ASSISTANCE PUBLIQUE - HOPITAUX DE PARIS, PERIL!

Sans vouloir verser dans la polémique, l'incommensurabilité de l'ignominie d'un article paru ce matin dans un journal et faisant état d'un rapport du médiateur de la République sur la banalisation de la "maltraitance ordinaire" en milieu hospitalier, me pousse à réagir ce soir.

"Les hasards de notre vie nous ressemblent" écrivait Elsa Triolet.

Que les "maîtres" de la pensée et de notre destin aient décidé de supprimer 1000 postes par an dans l 'AP-HP est une chose.Que des journaleux, dont la laideur de l'âme n'aurait pu prédisposer qu'à l'aspect hideux des médias s'en empare, pour relayer dans ce climat, une quelconque dénonciation de la "montée inédite et progressive des phénomènes de maltraitance " en milieu hospitalier est le comble de l'infamie.
Même si les "exactions" reprochées aux soignants, et je cite" attitude méprisante, paroles humiliantes,douleurs ridiculisées..." sont comme par hasard, atténuées par "cette banalisation de la violence de la violence concerne les patients aussi bien que le personnel hospitalier"...
à en croire par les contraintes d'équilibre rédactionnel.

Oui, patients et accompagnateurs de malades, nous avons tous, plus ou moins été choqué un jour par l'attitude d'un soignant!
Oui,nous avons été abasourdis par quelque expression dépareillée, en milieu hospitalier!

Mais, passée, l'indignation, voire, la colère subséquente à l'onde du choc, beaucoup d'entre nous, se sont posés les bonnes questions, parmi lesquelles;
-Comment ces individus  exténués par des conditions et des horaires de travail épouvantables peuvent-ils garder la générosité des sentiments nécessaire à l'exercice de leurs fonctions, sans faillir? 
-Comment ces personnes dévouées à notre santé et notre bien-être peuvent-elles nous écouter, nous rassurer, objectivement, quand leurs cris de détresse, leurs larmes intérieures et exprimées ne trouvent aucun écho auprès de nos "penseurs"?
-Comment ce personnel, dont le système(manque de moyens,de personnel, de valorisation...) a parachever l'automatisation pouvait-il être accusé de déshumanisation et 'être devenu "des machines à faire"?

Et c'est fort, des convictions qui découlent des réponses à ces questions, qui se dégagent d'elles mêmes,que;
*je refuse irrémédiablement cet aspect des médias qui contribue à banaliser et à favoriser le rayonnement de la crétinerie,
*je m'insurge avec détermination contre votre acharnement à l'intoxication en lieu et place de l'information.
C'est une attitude irréversiblement méprisante, que d'orienter et d'inciter les gens à la réflexion sur les conséquences et non sur les causalités.

Moins vous, dont quiproquos et puanteur embastillent à tout jamais, c'est vers les malades, familles de malades, amis, biens- portants, que je me retourne pour exhorter une lecture tolérante de ces "dérives" qui ne sont en réalité que l'expression de la maltraitance, de la fragilisation du personnel soignant, et de la sinistralisation de tout le système de soins par l'Etat.
Il ne s'agit désormais plus, par ailleurs, de la guérison de nos malades, c'est toute notre société qui est menacée par la pestilence de la production à grande échelle d'articles toxiques. 

Je saisis par ailleurs cette occasion, en qualité de citoyen, en qualité de malade, pour adresser, d'une part, mon indéfectible soutien aux soignants,
 d'autre part, pour féliciter ceux qui, pour des raisons dont la noblesse des motivations reste à établir, ont institué un débat sur l'"identité nationale".
Car, maintenant plus que jamais, loin des manoeuvres politiciennes, ce débat doit nous rappeler, nous inciter, à revêtir toute la légitimité de la reappropriation des valeurs qui font l'identité de la République et de la Nation Françaises, parmi lesquels, notamment, le service public et la solidarité.

Je ne saurais terminer sans jeter un regard plus pathétique que drôle, sur le balayage des critiques et la nature des arguments avancés pour justifier le trop plein de vaccins de la grippe A, traduisant une propension et l'estampille d'une fabrique de perfection qui ne saurait tolérer quelque aspérité!

Que le partage d'expériences sur des situations de tension en milieu hospitalier nous permette aux uns et aux autres d'être plus flexibles là où notre susceptibilité et notre ego écorchés prêtent le flanc à toutes les formes de diffamation et de destabilisation d'une corporation méritante.
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